Rester célibataire est mauvais pour la santé.

Publié le par Rosamée Dubois

Aujourd’hui, dans la salle d’attente de mon gynéco, après avoir feuilleté les magazines people, les vieux Cuisine et Vins de France écornés, je suis rabattue sur une de ces revues improbables dont pratiquement personne ne sait qu’elles existent. Panorama du Pêcheur à la mouche, ou Faire sourire son épargne. Et là, je suis tombée sur un article qui m’a glacée d’effroi. Juste avant de le lire, je croyais, innocente que j’étais, que ma situation de célibataire de 40 ans était due à ma position géographique. Désormais je vois les choses très différemment. La situation n’est pas grave. Non. C’est bien pire, elle est désespérée. Elle est généralisée. Voici ce que j’ai lu dans L’Ostréiculture Moderne.

« Le phénomène de solitude s’accroît  rapidement : la population des isolés a  augmenté de 300% en 40 ans alors que  le nombre d’habitants s’élevait de 50%  durant la même période. Globalement, cette population est plutôt féminine . 4,4 millions de femmes vivent seules contre 3 millions d’hommes. Entre 30 et 50 ans, les hommes sont plus nombreux que les femmes dans cette situation, puisque, après divorce ou séparation, les femmes obtiennent la garde des enfants dans 85 % des cas et ne vivent donc pas seules dans leur logement. A partir de 50 ans, en revanche, les femmes les devancent puisque leur durée de vie est supérieure. Par ailleurs, on observe que plus une femme appartient à une catégorie sociale élevée, plus sa probabilité de vivre seule est élevée : 21 % des femmes cadres sont seules ». Je me tasse sur mon siège en plastique. « Chez les plus de 50 ans, la solitude est beaucoup plus  fréquente. Elle concerne 24% de la population de  cette tranche d’âge. Compte tenu d’une espérance  de vie plus longue, les femmes deviennent nettement  majoritaires, formant 71% de cette population. Cette  prédominance se renforce aux âges les plus avancés :  au-delà de 80 ans, 82% des personnes seules sont des  femmes ». Si le présent n’est pas rose, l’avenir est donc carrément noir. En parcourant bêtement le Bulletin de la Ruralité, je me suis effondrée sur un autre article. Je savais déjà que vieillir seule n’était pas réjouissant mais j’ai appris que c’est très mauvais pour la santé.

« Selon les résultats d'une étude américaine, les personnes seules encourraient un plus grand risque de maladies cardio-vasculaires. Leur système cardio-vasculaire réagirait différemment au stress, les exposant ainsi à un risque accru. L'étude sur le sujet, menée par des chercheurs de l'Université de Chicago, est publiée dans le Psychosomatic Medicine Journal. Elle montre que le fait d'accomplir des tâches inductrices de stress, mentales ou émotionnelles - test arithmétique ou encore exercice consistant à se défendre contre une fausse accusation de vol par exemple - entraînait une tension artérielle accrue due à une résistance vasculaire (résistance au flux sanguin dans les vaisseaux) chez des étudiants vivants seuls de l'Ohio State University ».

Je n’invente rien. C’est terrible.
Mon Dieu, laissez moi sortir du célibat !

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